Télécharger la contribution

Depuis déjà quelques années, nous constatons que plus aucun parti politique « traditionnel » ne parvient à organiser la vie démocratique. Seuls 9 % des citoyens concernés sont aujourd’hui adhérents d’un parti politique. Ce désintérêt est le même pour les syndicats et autres acteurs de la démocratie tels que les associations et autres groupements.

Il est urgent que le PS joue son rôle d’intégration sociale permettant l’expression des citoyens ou de leurs relais car cela créera aussi une opposition au Rassemblement National qui d’évidence s’engage sur ce chemin. On peut souligner que les citoyens s’organisent comme ils peuvent pour peser sur les décisions des pouvoirs publics, voire pire, ils se réfugient dans l’abstention.

Le but de ces citoyens n’est pas d’être des élus de la République mais seulement de construire une sorte de contrepouvoir face aux décisions des pouvoirs publics. En parallèle, les groupes d’intérêt et les cabinets de lobbying sont de plus en plus présents à Bruxelles en tant que représentants de la « société civile européenne ».

L’idée d’une refondation démocratique est indispensable pour renouer le lien politique avec les citoyens, les corps intermédiaires et les représentants, doit pour nous PS nous interpeler de manière accrue.

Faut-il s’investir sur le thème de la VIème République, lancé dès les années 1970, qui revient en force du fait d’un renouveau des mouvement politiques comme « Nuit Debout » en 2016, mouvement qui a remis au goût du jour l’idéal de l’Agora grecque où tous les citoyens pouvaient discuter des affaires de la Cité ?

Faut-il construire un système démocratique rénové en s’appuyant sur les nouveaux outils numériques accessibles au plus grand nombre en capacité de s’investir réellement sans se contenter d’écouter les autres ?

Comment faire évoluer une démocratie permanente dans un contexte institutionnel qu’est celui de la Vème République, pensé pour que les décisions soient prises au sommet de l’État, en donnant davantage de pouvoir au Président de la République ou au premier ministre qu’à l’Assemblée Nationale ?

Nous pouvons à l’interne du Parti, commencer par rendre compte aux adhérents et sympathisants, principe cardinal dans une démocratie vivante guidée par la protection des droits de l’homme et la délégation de pouvoir.

Souvenons-nous de « la fête de la rose », espace convivial d’échanges, de rencontres, d’ateliers et autres activités invitant les citoyens et leurs relais à agir, à penser les choses en terme politique et à leur donner envie de nous rejoindre pour contribuer à la vie de la France dans toutes les fédérations.