LPM 2024-2030 - Les avancées obtenues par les députés socialistes

La loi de programmation militaire (LPM) pour 2024-2030 vient d’être adoptée. Les lectures successives à l’Assemblée et au Sénat ont permis aux députés socialistes d’obtenir des avancées significatives. 

Après avoir été fermes sur les principes et force de propositions tout au long du débat parlementaire, les députés socialistes et apparentés ont donc voté pour la LPM.

Si le projet de loi initial prévoyait des moyens importants pour la défense d’ici à 2030, la trajectoire budgétaire présentée souffrait d’incohérences. En effet, elle reportait après 2027, soit au-delà des prochaines échéances politiques nationales, la plupart des efforts budgétaires annoncés. Grâce notamment au travail des parlementaires socialistes, la trajectoire budgétaire a été améliorée, avec une concentration des augmentations de crédits plus importante d’ici à 2027.

Pendant les débats, nous avions également rappelé qu’il était absolument nécessaire de débattre régulièrement et publiquement des enjeux qui nous préoccupent en matière de défense. Au cours des débats parlementaires, nous avons obtenu que la révision de la LPM passe obligatoirement par le vote d’un nouveau projet de loi, et non par l’intermédiaire d’un simple débat comme en 2021 lors de l'actualisation de la précédente LPM 2019-2025. 

De plus, et alors que pour la deuxième fois consécutive l’examen de la loi de programmation militaire n’a été précédé d’aucun livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, nous avons obtenu que la préparation de la future LPM « post 2030 » soit obligatoirement précédée de l’élaboration d’un livre blanc associant notamment les parlementaires. Nous avons également obtenu la création d’une véritable commission parlementaire de vérification des exportations d’armement.

Il reste toutefois beaucoup de travail à accomplir pour répondre aux problématiques actuelles et défis futurs relatifs aux enjeux de modernisation de nos armées :

  • Les montants de cette LPM ne sont pas « historiques ». Beaucoup d’incertitudes perdurent. Des facteurs venant minorer l’effort financier réel restent présents : effets de l’inflation évalués à 30 milliards d’euros mais pouvant être plus importants et restes à charge de 100 milliards d’euros ;
  • Les choix stratégiques effectués impliquent en creux des renoncements ou des transformations profondes comme notamment pour l’Armée de terre et posent la question de notre capacité à honorer nos engagements internationaux vis-à-vis de nos partenaires européens et alliés ainsi que notre faculté à maintenir notre leadership dans le cadre de ces coopérations.
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