– Mercredi 28 juin 2023
Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste
Roger Vicot, secrétaire national à la Sécurité
La mort hier du jeune Nahel, à Nanterre, à l’issue d’un contrôle de police est à la fois bouleversante et révoltante à plus d’un titre.
Bouleversante, parce que mourir à 17 ans est un drame absolu. Nos pensées vont bien sûr à cet instant à la famille de Nahel et à ses proches. Nous appelons au respect de sa mémoire.
Révoltante au regard des conditions dans lesquelles Nahel a perdu la vie. À ce stade de l’enquête qui devra établir les circonstances exactes de ce drame, tout indique que les deux policiers n’étaient pas en état de légitime défense. Nahel n’a pas tenté de les renverser avec son véhicule. Leurs vies n’étaient pas en danger.
De fait, leurs premières réactions, consistant à mentir sur les circonstances de ce drame, se sont rapidement heurtées à l’existence d’une vidéo qui dément implacablement leurs premières justifications. Que serait devenue cette affaire dès aujourd’hui si cette vidéo n’avait pas existé ? On peut légitimement penser que les mensonges accusant Nahel de violences envers les policiers auraient perduré.
Ce drame met en lumière l’absolue nécessité de remettre en question la stratégie de contrôle des populations, mais également la formation et le contrôle de la police nationale. Il s’agit ici non pas d’accabler une institution qui, dans l’immense majorité des cas, accomplit son devoir de la meilleure manière, mais d’évaluer dans les plus brefs délais le cadre et les conditions qui régissent ce travail.
Nous pensons aux Nanterriennes et Nanterriens qui depuis hier, sont particulièrement choqués et meurtris par ce drame et par les violences qui ont émaillé la nuit et provoqué d’importants dégâts. Nous soutenons l’appel au calme du maire de Nanterre « pour sortir de cette spirale destructrice ». En accord avec la famille et le maire de Nanterre, nous serons présents à la marche blanche organisée demain.