– Mardi 18 octobre 2022
La 22e édition de la Coupe du monde masculine de football se tiendra au Qatar dans quelques semaines, du 20 novembre au 18 décembre 2022, et réunira trente-deux équipes, dont l’équipe de France tenante du titre. Si l’attribution de ce type de compétition d’envergure mondiale à des pays ou des aires géographiques n’en ayant jamais accueilli est à encourager, le choix du Qatar est problématique à plusieurs titres.
Premièrement, le Qatar est un pays qui dispose d’une législation qui discrimine les femmes et qui criminalise l’homosexualité, qui reste toujours passible de peine de mort.
Deuxièmement, les conditions d’attribution de l’événement au Qatar font l’objet de forts soupçons de corruption, ayant donné lieu à des enquêtes judiciaires dans plusieurs pays, dont la France et les États-Unis.
Troisièmement, la préparation de cette Coupe du monde a donné lieu à l’application de conditions de travail indignes et de violations des droits humains infligées aux ouvriers ayant participé à la construction ou à la rénovation des infrastructures servant pour la compétition. Selon différents médias et ONG, le nombre d’ouvriers décédés sur les chantiers atteindrait plusieurs milliers.
Quatrièmement, l’organisation de cette compétition constitue une aberration écologique. Six des huit stades ont été construits pour la Coupe du monde et sept seront dotés d’une climatisation. Pour acheminer les spectateurs dans les différents stades, plus de 160 vols seront spécifiquement affrétés chaque jour de la compétition. Selon l’ONG Carbon Market Watch, le Mondial devrait ainsi émettre 18 millions de tonnes d’équivalent CO2.
Face à cette « Coupe du monde de la honte », où chaque stade est un cimetière, le Parti socialiste :
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Appelle au boycott de la cérémonie d’ouverture par les responsables publics, les sponsors, les chaînes de télévision et les citoyens et au boycott diplomatique de la compétition par nos représentants nationaux ;
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Soutient la demande de plusieurs ONG à la FIFA de mettre en place un fonds d’indemnisation doté d’au moins 420 millions d’euros au bénéfice des ouvriers qui ont participé à la préparation de la compétition et de leurs familles ;
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Demande à la Fédération française de football et aux sponsors de prendre la mesure du scandale que représente cette Coupe du monde et de s’associer à toute initiative visant à réparer ses dégâts sociaux et environnementaux ;
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S’associe aux demandes d’enquête pour connaître le nombre de morts précis sur les chantiers ;
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Salue la décision de nombreuses villes de ne pas installer d’écran géant pour la diffusion des matchs, comme à Brest, Clermont-Ferrand, Lille, Marseille, Nancy, Nantes, Paris ou encore Rennes ;
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Souhaite que le cynisme et la cupidité, au sein de la FIFA et de la FFF et plus largement au sein de toutes les organisations sportives internationales, ne prévalent plus lors de l’attribution d’un tel événement et qu’un cahier des charges exigeant sur le plan social, écologique et des droits humains soit systématiquement instauré à l’avenir pour l’accueil de toute compétition sportive d’ampleur internationale. La Charte sociale et le plan Héritage et Durabilité des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 constituent en cela un modèle à reproduire.