– Vendredi 9 février 2024
Les socialistes apprennent avec une infinie tristesse la disparition de Robert Badinter. Son engagement pour la République, la justice et les droits de l’homme continueront de nous inspirer. Nous adressons nos condoléances à sa femme, Élisabeth, et à sa famille.
Avocat, il avait fait de la lutte contre la peine de mort son combat – il en eut d’autres. Devenu garde des Sceaux, il a mis en œuvre la promesse de François Mitterrand en faisant adopter au Parlement l’abolition de la peine de mort. Il achevait ainsi le combat de Victor Hugo et rappelait dans un discours retentissant que dorénavant « la justice française ne sera plus une justice qui tue ».
Robert Badinter incarna au ministère de la justice un autre combat, celui pour l’égalité, en consacrant une autre promesse du candidat socialiste, la dépénalisation de l’homosexualité. En portant ce combat essentiel, Robert Badinter agrandissait la République et poursuivait la pleine réalisation de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
Il était la voix de la justice, et la voie de l’humanisme. Inspiré par Condorcet, Robert Badinter était une lumière, une flamme qui crépite et indique le chemin de la fraternité et la raison. Fils de déporté, il a su tout au long de sa vie dire l’horreur de la barbarie et s’élever contre tous les révisionnismes et les relativismes.
Avec la disparition de Robert Badinter, la République perd un grand homme d’État et la vie politique un grand socialiste. Il est peu de figures qui soient en capacité d’unir la Nation dans son ensemble, tant cela suppose d’avoir su incarner des combats qui font croître l’Humanité tout entière. Robert Badinter est de ceux-là. Si la patrie est reconnaissante aux Grands Hommes, elle se doit de lui rendre l’hommage qu’il mérite. C’est pourquoi le Parti socialiste demandera au Président de la République, si la famille donne son accord, de faire entrer Robert Badinter au Panthéon.
