Depuis le 24 février 2022 les pulsions impérialistes du XIXème siècle additionnées à la violence d’un État totalitaire du XXème siècle, ont jeté leur furie contre le peuple ukrainien.
Prévenu depuis 2014 et l’invasion de la Crimée, et en réalité bien avant, le peuple ukrainien était à notre immense surprise, prêt à relever cet impossible défi.
Depuis le 24 février 2022 le peuple ukrainien résiste, il fait face et repousse l’armée russe et ses supplétifs sanguinaires.
La place de la France est aux côtés des Ukrainiennes et Ukrainiens, leur combat est celui du droit, de la liberté que notre République proclame depuis plus de deux-cents-trente ans.
Nous n’avons pas le droit de faire défaut à ce combat des Ukrainiennes et Ukrainiens qui tiennent aujourd’hui la frontière de notre sécurité, la frontière de notre civilisation, la frontière de l’Europe que nous voulons et que les Socialistes œuvrent à construire depuis soixante-dix ans, et bien plus en réalité.
C’est pour la défense de cette ligne de conduite qu’ont plaidé et agi les députés Socialistes et apparentés depuis le 24 février 2022, et nous n’entendons pas en varier jusqu’à la victoire du droit qui sera la victoire de la résistance ukrainienne.
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Le 24 août 2022, jour de la fête nationale ukrainienne, les trois groupes parlementaires de la majorité (relative) de l’Assemblée nationale ont déposé une proposition de résolution « affirmant le soutien de l’Assemblée nationale à l’Ukraine et condamnant la guerre menée par la Fédération de Russie ». Un soutien que les députés socialistes partagent pleinement dans la droite ligne de l’engagement de la France depuis 2016 et la présidence de François Hollande.
Pour autant, cette résolution nous a paru insuffisante et entretenir le flou sur un certain nombre de points que l’intervention de la Première ministre lors du débat sur l’Ukraine à l’Assemblée n’a pas permis de lever.
Il nous est en particulier apparu nécessaire de dire avec netteté que le soutien de la France à l’Ukraine devait se faire jusqu’à ce que le pays ait retrouvé sa pleine souveraineté dans les seules frontières internationalement reconnues, celles de 1991. Dire de la même manière, sans ambages, que nous souhaitons la victoire de l’Ukraine et que pour cela, les sanctions doivent être poursuivies et renforcées, y compris en posant la question de la responsabilité des entreprises françaises qui comme Total énergies demeurent en affaires avec le régime russe. Et que de la même manière les livraisons d’armes doivent être renforcées ainsi que les Ukrainiens le réclament.
C’est donc forts de ces constats et avec exigence que les députés Socialistes et apparentés ont fait le choix du dépôt d’un texte spécifique, élaboré en concertation avec les Sénatrices et sénateurs socialistes, les membres de la Délégation Socialistes au Parlement Européen et le Parti Socialiste.