Le 3 mai 2017, lors du débat d’entre-deux tours, Emmanuel Macron s'engageait à « donner accès à un(e) auxiliaire de vie scolaire à tous les enfants en situation de handicap qui en ont besoin pour avoir une scolarité comme les autres ».
Plus de 6 ans après, un constat s’impose : cet engagement n’est pas tenu. Il y a aujourd’hui 130 000 AESH pour 430 000 élèves en situation de handicap. La qualité de la scolarisation ne répond pas encore toujours aux attentes des familles, malgré le professionnalisme et le dévouement des auxiliaires de vie scolaire (AVS) et des accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH).
Les AESH sont mobilisés aujourd’hui. Nous soutenons cette mobilisation.
Parce que les socialistes sont convaincus qu’il n’y a pas d’école inclusive sans AESH, nous avons créé le statut spécifique pour les AESH et permis leur passage en CDI sous le quinquennat Hollande, par la loi du 29 décembre 2013.
Le 8 décembre 2022, la proposition de loi visant à lutter contre la précarité des accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH) que nous avions portée dans notre journée réservée en janvier 2022 à l’Assemblée nationale a été adoptée à l’unanimité au Sénat.
Cette loi permet le recrutement des AESH en contrat à durée indéterminée (CDI) à l’issue d’un seul contrat à durée déterminée de 3 ans (CDD), contre deux auparavant. Elle constitue une première avancée en ce qu’elle apporte plus de stabilité de l’emploi, une meilleure visibilité sur l’avenir et de la reconnaissance professionnelle.
Nous restons conscients de la longueur du chemin qu’il reste à parcourir pour permettre aux AESH de sortir de la précarité.
Au-delà de la question du contrat de travail, ce sont leurs conditions d’emploi qu’il faut améliorer : les temps incomplets subis, une rémunération mensuelle moyenne ne dépassant pas 850 euros par mois, le manque de formation, un nombre insuffisant d’AESH pour répondre à l’augmentation des notifications d’accompagnement … chaque année nous déposons des amendements au budget en ce sens, à chaque fois rejetés. Il est urgent d’agir !
Nous appelons le Gouvernement à mener sans tarder une réforme structurelle des conditions d’emploi et de travail des AESH. Nous continuerons à nous mobiliser pour défendre le statut des AESH, notamment leur CDIsation, et pour que chaque enfant en situation de handicap bénéficie d'un AESH.