Un budget contre la vie chère est possible

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De plus en plus de Françaises et de Français n’arrivent plus à vivre de leur travail, quand ils en ont un ; ne parviennent plus à se loger ; n’accèdent plus à une éducation et à des soins de qualité. Les réponses à ces réalités, symptômes d’une réelle crise sociale, sont une nouvelle fois absentes des budgets de l’État et de la Sécurité sociale présentés par le Gouvernement.

Pourtant, un autre budget, contre la vie chère, est possible. 

Celui que nous présentons aujourd’hui ne reprend pas la totalité de ce que nous ferions si nous étions en responsabilité, ni l’intégralité des amendements que nous avons déposés. Fidèle à nos engagements, il vise plutôt à mettre en évidence, dans un contexte où le débat parlementaire est tronqué par le recours compulsif aux 49.3, nos réponses à 5 urgences et à 2 priorités pour 2024, que le Gouvernement refuse de prendre en compte.

Nos cinq urgences sont les suivantes : 

  • Augmenter les salaires et les minima sociaux, avec notamment la revalorisation du SMIC à 1600 € nets et des minima sociaux de +7,5 %.
  • Vivre mieux tout au long de la vie, de la petite enfance à la retraite, avec notamment l’abrogation de la réforme des retraites, un plan de reconstruction de l’hôpital public, la suppression du reste à charge pour la moitié des Français les moins aisés et la transformation de la réduction d’impôt sur les frais d'EHPAD en crédit d’impôt pour aider les plus modestes. 
  • Ecologie : logements rénovés, mobilités durables renforcées, avec le financement de 125 000 rénovations performantes supplémentaires de logements et la création d’un abonnement de train à 48 euros par mois sur le modèle allemand, valable sur l’ensemble du territoire.
  • Avoir un logement digne et durable, pour toutes et tous, partout, avec la construction de 125 000 logements sociaux neufs en 2024, la création de nouvelles places d’hébergement d’urgence et la suppression de la niche fiscale Airbnb.
  • Mieux accompagner nos élèves et revaloriser les enseignants, avec un nombre d’élèves par classe réduit, le recrutement de 8 000 AESH, et la revalorisation de tous les enseignants et tous les personnels scolaires de 5 % supplémentaires.

En plus de ces cinq urgences, nos deux priorités sont les suivantes :

  • Contre la vie chère en outre-mer, pour l’égalité réelle, avec le blocage des prix des produits de première nécessité, le lancement d’un fonds d'indemnisation sur le chlordécone doté d’1 milliard d’euros et le lancement d’un plan d’investissement sur l’accès à l’eau.
  • Soutenir nos collectivités en première ligne, avec la création d’un fonds exceptionnel d'aide aux collectivités locales les plus fragiles de 1,3 milliard d’euros et un doublement du “fonds vert” en soutien aux collectivités pour leurs politiques en faveur de la transition écologique.

Ces 5 urgences et 2 priorités représentent un impact budgétaire que nous estimons à environ 60 milliards d’euros. Pour financer ces dépenses nouvelles, nous proposons un plan de financement qui repose sur les principes suivants :

  • 1/3 de fiscalité au titre de la justice sociale : création d’un impôt climatique pour les 1 % des ménages (400 000) qui détiennent le plus de patrimoine financier (supérieur à 2,2 millions d’€), création d’une taxe sur les super-profits pour les entreprises.
  • 1/3 de réductions de niches sociales, de charge de la dette et d’adaptation de la trajectoire budgétaire.
  • 1/3 de rétablissement d’impôts supprimés par le Gouvernement : CVAE, ISF, PFU.

Pour les ménages, les mesures fiscales proposées ne concernent que les Françaises et les Français qui détiennent plus de 1,3 million d’euros de patrimoine.

Aux débats budgétaires qui ne peuvent aller à leur terme en raison des 49.3, nous répondons donc par des propositions alternatives construites, financées et porteuses de justice sociale. C’est notre rôle d’opposition. Contre la vie chère. Pour retrouver l’espoir.

 

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